La lumière bleue des écrans d’ordinateurs et de téléphones est-elle vraiment néfaste pour la peau ?

Et si passer du temps devant son smartphone ou son ordinateur accélérait le vieillissement cutané ? La lumière bleue, émise notamment par les écrans, est accusée d’être mauvaise pour notre peau. Sur le marché, de plus en plus de produits promettent de nous protéger contre ce rayonnement. Sur la plateforme de mode et beauté Stylight, les recherches pour le terme “blue light skincare” ont ainsi augmenté de 136% entre 2019 et 2020. Qu’en est-il vraiment ?

Qu’est-ce que la lumière bleue ?

A chacune des longueurs d’ondes qui constituent le spectre de la lumière correspond une couleur. La lumière bleue est la partie du spectre comprise entre 380 à 500 nanomètres. Si elle est émise par le soleil, on la retrouve aussi en grande quantité dans la lumière des ampoules LED et des écrans. Entre 455 et 495 nanomètres, on parle de lumière bleu-turquoise. Celle-ci a des effets directs sur notre moral et notre humeur, la rendant primordiale. Mais entre 380 et 455 nanomètres, la lumière appelée “bleu-violet” aurait, elle, des conséquences négatives si on s’y expose à l’excès.

En 2019, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) tirait la sonnette d’alarme sur cette lumière bleue à laquelle nous sommes de plus en plus confrontés dans notre quotidien. Selon l’instance scientifique, elle pourrait avoir des effets à long comme à court terme sur notre vision. Elle pourrait aussi influer sur le rythme de notre sommeil, poussant l’Anses à recommander de ne pas s’exposer “à la lumière riche en bleu avant le coucher et pendant la nuit.”

La lumière bleue : néfaste pour la peau ?

Mais en plus de tout cela, voilà que la lumière bleue pourrait aussi être responsable d’une accélération du vieillissement de la peau. On lui prête notamment le pouvoir de causer ce qu’on appelle l’oxydation cutanée. La lumière bleue, et par extension, nos écrans, seraient une source de stress oxydatif pour la peau. Ce phénomène intervient lorsque les cellules de notre épiderme créent trop de radicaux libres pour se protéger et font alors face à une oxydation excessive. Cette dernière peut alors accélérer le vieillissement de la peau, causant rides, taches et relâchement. La pollution, les rayons du soleil ou encore le tabac sont des exemples de conditions extérieures causant ces signes de l’âge. A cette liste pourrait donc s’ajouter la lumière bleue.

Des études remises en question

Toutefois, comme le note l’AFP, les études restent encore bien rares pour prouver les effets réels des écrans sur notre peau. Comme l’explique l’agence de presse, “une recherche bibliographique sur les effets de la lumière bleue sur le vieillissement de la peau ne donne pour l'instant que très peu de résultats”. Les conclusions des études menées doivent encore être confirmées par d’autres ou bien sont trop modestes pour faire foi. Sachant que les conséquences de la lumière bleue pourraient apparaître sur du très long terme, difficile de penser que nous pourrions être fixés de sitôt.

Mais que faire alors face à cette lumière bleue dont on ne connaît pas vraiment le caractère néfaste ? Les adeptes de la crème solaire au quotidien peuvent choisir une composition contenant de l’oxyde de fer, très efficace pour filtrer la lumière bleue, rapporte le New York Times. Quant à ceux qui ne veulent pas utiliser de produit, il est tout de même possible d’essayer de réduire son temps d’écran. Après tout, décrocher de son smartphone ne fera de mal à personne.