Dans la routine de Maxime Chanzy Dans la routine de Maxime Chanzy

Dans la routine de Maxime Chanzy

Entretiens

Photos Victoria Paterno

Texte Anthony Vincent

Partager l'article sur

Le chef des ventes et du marketing d’une start-up nous parle business des emojis, première impression, et cheveux épais.

Dans son salon du 2e arrondissement de Paris trône une immense photo de sa brochette d’amis. Une légère odeur de tabac froid trahit l’addiction du sémillant trentenaire qui fait tout pour la masquer derrière une routine de soins ultra-ciblés et quelques pschitts de parfum de haute volée. Soucieux de son image, Maxime Chanzy compte parmi les plus fidèles clients d’Horace, même s’il rêve toujours d’un « shampoing pour désépaissir les cheveux ». Diplômé d’une école de commerce, passé chez Havas, Warner, LG et NRJ, il nous raconte pourquoi il a décidé de rejoindre une start-up qui transforme les emojis en or pour les marques et, au passage, son quotidien.

Qu’est-ce qui t’a poussé à quitter la sécurité d’une grande entreprise pour l’aventure start-up ?

J’étais directeur du pôle divertissement de NRJ, qui est une grosse boîte, où avancer sur des projets innovants prend toujours beaucoup de temps. Du coup, l’appel de monter ma propre entreprise ou de rejoindre une plus petite structure pour que les choses se réalisent plus vite se faisait ressentir. Aiguillés par une connaissance commune, les co-fondateurs de Feeligo sont venus me chercher au moment de cette réflexion, et j’ai tout de suite accepté.

Quel est le concept de Feeligo ?

On développe du marketing conversationnel taillé pour les millenials (nés entre 1980 et 2000), à savoir des emojis, des gifs, des stickers et des chatbots pour des marques afin qu’ils soient utilisés et partagés par les jeunes sur les différents services de messageries instantanées. Nos clients vont de Carrefour à Guerlain, en passant par Duracell et Disney.

D’après toi, comment les emojis sont devenus un tel business ?

Les millenials sont des personnes nées avec le digital, accro aux nouvelles technologies. Pour plus de 80 % d’entre eux, le premier réflexe au réveil consiste à consulter leur téléphone. Ils communiquent de manière ultra expressive, à grands renforts d’emojis et de gifs, donc il s’agit d’une porte d’entrée inespérée pour les marques afin d’entrer dans les conversations quotidiennes. Dans les emojis, il y a de l’émotionnel. Cela permet à tout un chacun de s’exprimer à travers une marque. Dans certains cas, on a même observé que cela pouvait engendrer environ 15% de ventes supplémentaires derrière.

Et toi, tu t’en sers beaucoup ?

Je pense que j’utilise au moins un emoji, un gif ou un sticker dans 1 message sur 5, même dans mes échanges professionnels. J’utilise aussi beaucoup de bots (intelligences artificielles dans un service de messagerie) : celui de Météo France m’indique tous les matins le temps du jour, Freshr me donne les infos, et Jam me livre des bons plans pour sortir. Depuis peu, ils envoient aussi tous les matins une invitation pour faire un peu de sport, mais tous les matins je clique sur « non » (rire). Je ne suis pas du tout sportif.

Comment ton emploi du temps a-t-il changé entre ton passé dans une grosse entreprise et ton poste actuel dans une start-up ?

Avant, j’avais des horaires de bureau très fixes, des plus classiques. Aujourd’hui, je gère mon temps comme je l’entends. Même s’il m’arrive régulièrement de bosser le week-end, je sais pourquoi je le fais. Mais je ne regrette pas du tout mon passé qui me permet justement de mieux me structurer maintenant.

Concrètement, à quoi ressemble ta routine matinale ?

Je me réveille entre 7h30 et 8h avec un café en checkant mails, réseaux, et veille concurrentielle. Sous la douche, je me lave le visage avec le nettoyant Horace, et le corps avec le gel douche au Cèdre. J’ai les cheveux très épais donc je les lave 2 fois par semaine, et une fois secs j’enfile un bonnet en laine basique pour les aplatir pendant que je fais tout mon rituel visage : d’abord, un fluide lissant contour des yeux, de l’apigénine pour mes cernes, et de du peptide 4 pro-collagène contre les rides d’expression en guise de sérum sur le reste du visage, le tout de chez État Pur, puis l’Hydratant Visage Matifiant Horace. Après, je retire mon bonnet et me coiffe avec un peu de cire mate. Je finis par un pschitt de parfum Coromandel ou Sycomore, des Exclusifs de Chanel. Ça me prend 20 minutes max dans la salle de bain.

Tu as une routine très élaborée. Pourtant tu n’as pas de problème de peau ?

Non, mais je fume depuis que j’ai 18 ans donc mon teint est une grosse préoccupation. Depuis que je suis ado, j’enchaîne gommage et masque tous les week-ends. C’est aussi un plaisir.

Du coup, en tant que fumeur, tu as aussi une routine très aboutie niveau dents ?

Non, brossage des dents et bain de bouche quotidiens, détartrage obligatoire une fois par an, et c’est tout. J’ai essayé une fois le blanchiment chez le dentiste, mais le résultat n’a pas duré. Vu combien je fume, consomme de thé et de café, je devrais en faire tous les 2 mois, donc j’ai abandonné.

Comment se déroule ensuite ta journée ?

Je travaille à Sentier donc j’y vais à pied, pour arriver entre 10h et 10h30. Je gère la communication, les ventes, et le marketing. Je fais tout à pied maintenant, même mes rendez-vous client. C’est là que les lingettes Horace s’avèrent le plus pratique, quand tu as un peu sué mais veux bien présenter. À force de travailler dans la communication, je sais à quel point les premières minutes comptent pour faire une bonne impression, décisive pour la suite de la relation.

À quoi ressemblent tes soirées ?

Je peux terminer aussi bien à 18h qu’à 21h, mais j’essaye au maximum de voir mes amis après le boulot. Je suis avec mes potes au moins 5 fois par semaine, soit à boire un verre dehors, soit chez moi. C’est un peu la maison du bonheur ici. J’essaye de me coucher avant 1h du matin, après avoir appliqué de la vitamine E sur l’ensemble du visage et de l’acide citrique (AHA) là où j’ai des pores dilatés, toujours de chez État Pur, puis la crème Bio-performance de Shiseido.

Fan de technologies, travaillant dans une start-up, tu arrives à déconnecter facilement ?

Je suis volontairement hyperconnecté, et cela ne me gêne pas. Mais quand je pars en vacances, je parviens parfaitement à me couper de tout ce qui est réseaux sociaux. J’ai fait tellement de rencontres importantes grâce aux réseaux que je sais à quel point les technologies peuvent être enrichissantes d’un point de vue humain.

Les produits de Maxime Chanzy