La beauté des hommes sur grand écran La beauté des hommes sur grand écran

La beauté des hommes sur grand écran

Décryptages

Photos D.R

Texte Pierre d'Almeida

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Skincare, épilation ou déodorant : à l’approche des fêtes de fin d’année, Horace fait le point sur les quelques scènes de l’histoire du cinéma qui s’intéressent à la beauté masculine.

My Fair Lady, Le Diable s’habille en Prada, Clueless, The Princess Diaries, Mean Girls… Au cinéma, nombreuses sont les scènes de « beauty makeovers » féminins. Celles où de supposés vilains petits canards se transforment en de superbes cygnes, grâce à la magie du maquillage et du fer à lisser. Et le grooming dans tout ça ?

La routine millimétrée de Patrick Bateman dans American Psycho (Mary Harron, 2000)

Ce doit être une des routines les plus complètes et étudiées au millimètre près de l’histoire du cinéma. Patrick Bateman y multiplie les soins et applications de produits. Au saut du lit, il enchaîne, et dans cet ordre : masque décongestionnant, lotion nettoyante, gel nettoyant, exfoliant corps, exfoliant visage, masque visage, crème hydratante, baume pour les yeux et lotion hydratante. Complète, on vous dit. D’ailleurs, Gel raffermissant visage aux 2 acides hyaluroniques et à la prune de Kakadu, ultra hydratant, aurait très bien pu trouver sa place. 

L'obsession capillaire de Tony Manero dans Saturday Night Fever (​​John Badham, 1977)

Le visage, c’est sacré, mais les cheveux aussi. Si vous êtes la personne qui met toujours tout le monde en retard parce qu’elle bosse son architecture capillaire jusqu’à la dernière seconde, vous vous reconnaîtrez dans la routine pré-soirée de Tony Manero joué par John Travolta dans La fièvre du samedi soir. Et surtout dans son angoisse à l’idée que quelqu’un ruine tout son travail. Avec notre cire coiffante naturelle à la fixation très forte, il aurait eu moins de souci à se faire. 

La coloration bordélique d’Arthur Fleck dans Joker (Todd Phillips, 2019)

On ne dira rien sur le fait que Joaquin Phoenix essaie de faire passer ses cheveux du brun foncé au vert sans passer par la case bleach/blonde. Une première erreur. Concentrons-nous plutôt sur le fait que danser de façon aussi intense alors qu’on fait poser une couleur n’est peut-être pas la meilleure idée du monde. Pour les cheveux, comme pour la salle de bains. Si vous souhaitez tenter l’expérience, pensez à bien hydrater vos cheveux. L’application de Après-shampoing nourrissant est vivement conseillée. 

La séance de torture d’Andy Stitzer dans 40 ans, toujours puceau (Judd Apatow, 2005)

Parce qu’il est apparemment nécessaire de s’épiler pour plaire, les collègues d’Andy – le puceau en question, interprété par Steve Carell – lui suggèrent d’aller se faire enlever tous les poils qu’il a sur le torse. Une scène à la douleur 100% réelle, et écrite par Steve Carell lui-même histoire de faire rire sur le plateau au moment du tournage.

Le « drag makeover » de Dustin Hoffman dans Tootsie (Sydney Pollack, 1982)

Rasage des jambes, maquillage, vernis à ongles, mise en forme de la perruque : dans Tootsie, Dustin Hoffman joue le rôle d’un acteur en galère qui décide de se déguiser en femme pour obtenir un rôle dans un soap-opéra. En larmes, Hoffman expliquait dans une interview en 2012 que jouer dans ce film lui avait fait prendre conscience du poids des standards de beauté féminins. 

Le réveil royal d’Akeem dans Un prince à New-York (John Landis, 1988)

La routine matinale d’Akeem, prince héritier du royaume de Zamunda, est plutôt simple : réveil dans des draps de soie, passage aux toilettes, bain et brossage de dents. Ce qu’elle a de grandiose, c’est que chacune de ces étapes est accompagnée d’un orchestre, qu’on jette des pétales de rose sur son passage, que la baignoire fait la taille d’une piscine olympique et que l’exfoliation du corps est assurée par des assistantes. C’est ce qu’on appelle la belle vie. 

Le moment self care de Kevin McCallister dans Maman, j’ai raté l’avion ! (Chris Columbus, 1990)

« Je me suis lavé complètement, et avec du savon en plus ! Même mes petites fesses, mes doigts de pied, et mon petit nombril. Je me suis aussi lavé les cheveux avec du shampoing, et je les ai rincés avec de la crème démêlante. » À 8 ans, Kevin / Macaulay Culkin avait déjà tout compris. Sauf peut-être que l’après-rasage, ça picote. 

Le grand ménage de printemps de Vincent Freeman dans Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol, 1997)

Ennemis des peaux mortes, passez votre chemin : la scène d’introduction de Bienvenue à Gattaca est une minutieuse séance de rasage et d’exfoliation filmée en très gros plan, au cours de laquelle Vincent Freeman, le personnage d’Ethan Hawke, s’applique à débarrasser son corps de la moindre aspérité. Le but : parvenir à échapper aux contrôles d’ADN permanents d’une société dystopique dans laquelle il n’est pas le bienvenu. Ambiance ! Sans vous permettre d’échapper à une telle menace, notre pain de savon exfoliant est le produit parfait pour éliminer les cellules de peaux mortes sur le corps et adoucir l’épiderme. 

Les adieux morbides de Richie Tenenbaum dans La famille Tenenbaum (Wes Anderson, 2001) 

Ce que vient d’apprendre Richie sur sa sœur Margot, dont il est amoureux, l’a abattu. Le personnage incarné par Luke Wilson décide alors de se suicider. Avant de s’ouvrir les veines dans le lavabo de la salle de bain familiale, il se débarrasse d’abord, coup de ciseau par coup de ciseau, d’un élément central de son identité : son épaisse barbe et ses longs cheveux.