Rémi Sbardella, fondateur de My Jojo, parle de la peur de vieillir chez les hommes et cheveux décolorés Rémi Sbardella, fondateur de My Jojo, parle de la peur de vieillir chez les hommes et cheveux décolorés

Rémi Sbardella, fondateur de My Jojo, parle de la peur de vieillir chez les hommes et cheveux décolorés

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Photos D.R.

Texte Paul-Arthur Jean-Marie

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BIEN DANS SA PEAU. Rencontre avec Rémi, le fondateur de la marque engagée My Jojo. L’entrepreneur passionné nous raconte ses débuts et nous dit pourquoi il aime prendre soin de lui.

C’est courant 2019 que Rémi lance My Jojo. D’abord une marque de sous-vêtements pour hommes, puis un podcast et une émission youtube. Le message est le même sur toutes les plateformes : montrer la diversité des profils, des physiques et des personnalités. Le jeune homme de 28 ans a l’ambition de sensibiliser les esprits et de contribuer à faire changer les mentalités. Quand on a discuté avec lui, le débit de parole rapide et entraînant, il nous a parlé de ses projets et également de ses habitudes de soins.

Est-ce que c’est important pour toi de prendre soin de toi ?

Oui, je fais très attention à ce que mets sur ma peau. J’aime le processus qui mène à se sentir frais, de sentir qu’on a la peau en bonne santé. Ça passe beaucoup par l’alimentation pour moi aussi. Je suis végétarien et me faire à manger, c’est tout un truc. J’aime m’amuser avec les couleurs, les textures et les saveurs.

Et quelle est ta routine de soins ?

Ça dépend de l’environnement dans lequel je suis. Quand je suis en ville, j’ai besoin de beaucoup me nettoyer le visage, pour enlever toute la pollution et les saletés accumulées dans la journée. Quand je vais au soleil, je fais attention à bien protéger ma peau. Très important pour moi aussi : l’hydratation du corps. Niveau capillaire, je fais des teintures donc j’essaye de faire très attention. J’utilise un shampoing bleu pour conserver la couleur et que ça ne dégorge pas. Je fais aussi des masques hydratants et applique de l’huile de figue de barbarie pour les nourrir. Je mets aussi de l’eau salée pour fixer la couleur.

Quels sont tes premiers souvenirs de soins ?

Je dirai ma mère et son pinceau à maquillage. Quand elle l’utilisait sur ses joues. Je me rappelle de la poudre sur son visage et de l’odeur. C’est un moment où elle se cajolait.

Est-ce que tu te sens bien dans ta peau ?

Je suis au max. J’ai toujours été plutôt à l’aise avec qui j’étais. J’ai eu la chance de grandir dans un environnement sain, d’avoir été amené à apprécier qui j’étais pour ce que j’étais.

D’où t’es venu l’idée de fonder My Jojo ?

C’est un peu le projet d’une vie. Le moment d’épiphanie a eu lieu il y a deux ans. Je venais de quitter mon job dans l’industrie de la mode. Après des années dans le milieu, j’ai voulu trouver une activité qui me stimulait davantage. Je voulais plus d’excitation. Mon père est pour beaucoup aussi dans la création de ma marque. Je voulais partager les valeurs qu’il m’a transmises : l’empathie pour les autres et aussi la capacité à sortir des sentiers battus. Je voulais mettre en avant des profils comme le sien : des hommes qui ont plus de 50 ans, un peu enrobés, poilus mais aussi des profils différents qui sortent des codes habituels de la beauté. Et, les montrer de manières désirables. C’est une manière d’atténuer la peur de certains hommes de vieillir je pense, la peur de prendre du poids ou de perdre ses cheveux.

Le compte Instagram de My Jojo est justement très engagé et aborde souvent le sujet des discriminations, de l’inclusivité. Comme tu le disais, des profils d’hommes différents sont mis en avant. D’où te viennent ta sensibilisation et ton engagement ?

Ça vient des personnes que je rencontre. J’essaye d’être constamment curieux. De m'intéresser aux gens et à leurs parcours de vie. J’ai grandi en partie aux Etats-Unis où je suis allé dans une école Montessori avec des gens qui venaient du monde entier. J’étais entouré de personnes d’horizons diverses. Et, quand je suis revenu en France, au lycée puis en école de commerce, je me suis rendu compte que je pouvais facilement évoluer dans un milieu entouré de personnes qui me ressemblent : blanches, cisgenres, hétérosexuels et d’une classe sociale élevée. On peut vite se retrouver dans des bulles et ne pas être empathique des autres, ce qui est dommage.

Ce n’est pas toujours facile d’être engagé. Comment fais-tu pour préserver ta santé mentale ?

Ça passe par me vider la tête quand j’en ai besoin. Je fais du yoga, je marche dans Paris, j’écoute beaucoup de musique. Surtout, j’écoute mes envies et mes besoins.

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