Stéphane, journaliste, raconte comment il a commencé à prendre soin de lui et parle de ses astuces bien-être Stéphane, journaliste, raconte comment il a commencé à prendre soin de lui et parle de ses astuces bien-être

Stéphane, journaliste, raconte comment il a commencé à prendre soin de lui et parle de ses astuces bien-être

Témoignages

Photos D.R.

Texte Nolyne Cerda

Partager l'article sur

Le journaliste nous raconte comment le cap de la trentaine a tout bouleversé.

Holistique. Stéphane Durand, 36 ans, déteste ce mot, le trouve trop galvaudé car trop utilisé et pourtant il en convient : depuis quelques années, il prend soin de lui au global. Physique, santé, mental… Cet ancien directeur de production dans un grand magazine féminin a tout repris en main passer le seuil des 30 ans, l’élément déclencheur. C’est sa « prévention » à lui comme il le déclare fièrement. Il nous raconte.

"Ma prise de conscience peut faire rouler des yeux mais c’était vraiment à ce moment précis : en vacances à Los Angeles avec des amis. Ils étaient tous healthy à faire du Pilate et du yoga pendant que moi, j’avais beau être vegan depuis de nombreuses années, je ne m’entretenais pas plus pour autant. Et il y a cette photo de nous sur la plage à Malibu qui a tout déclenché car j’ai réalisé qu’ils étaient tous torse nu pendant que moi, j’étais le seul en t-shirt. Je n’étais pas gros, j’étais juste un faux maigre, mince mais flasque. J’allais avoir trente ans et je me suis dit que c’était le moment ou jamais de faire un reset total. Depuis quelque temps, je sentais que je me remettais de plus en plus difficilement des soirées et des excès.

Revoir sa routine et ses habitudes complètement

Je me suis donc lancé à corps perdu dans le yoga en suivant quatre à cinq cours par semaine dans une école traditionnelle à mille lieues des studios branchés parisiens. Je me suis aussi de plus en plus intéressé à ce que je mangeais. J’avais beau être veggie depuis des années, là j’apportais plus d’attention aux provenances et donc à mes engagements aussi. Si j’ai ensuite été dégouté par le yoga, j’y ai appris une discipline pour prendre soin de moi. Je me suis par la suite découvert une passion pour la boxe car j’ai pris conscience que j’avais besoin de faire sortir toute l’énergie que je contenais depuis trop longtemps. Quand on se lance, je pense qu’il faut essayer plusieurs disciplines, avec des profs différents afin de trouver ce qui nous va le mieux, quitte à y retourner plus tard en fonction de ses différents moments de vie.

La case chirurgie

J’en ai profité pour réaliser une rhinoplastie tellement légère que personne n’a rien remarqué mais j’en avais besoin. J’ai également corrigé l’alignement de mes dents. Tout ça, je l’ai fait évidemment un peu parce qu’on est tous soumis à une certaine injonction de la beauté sur les réseaux. Je le reconnais. Mais aussi par prévention car, si à 30 ans ces deux choses me gênaient, ça n’allait clairement pas s’arranger avec le temps puisque tout continue de bouger et de s’accentuer avec les années qui passent. Il n’était pas question que je me retrouve à 70 ans avec une dentition affreuse par exemple. J’ai donc anticipé pour que les deux tiers restants de ma vie se passent pour le mieux, avec l’idée de mieux démarrer la nouvelle dizaine. Clairement, j’essaie aussi de me détacher des canons de la beauté que l’on voit sur les réseaux sociaux. Tomber sur des corps parfaits en permanence, ce n’est pas possible. Cette injonction à la beauté existe aussi pour les hommes. Chez Horace, les hommes mis en avant sont mignons, certains peuvent être très beaux mais la plus part sont normaux et ça fait du bien. La notion de représentation est importante pour tout le monde.

Après le corps, le mental

Cette période a été très positive. J’avais besoin de faire tout ça. Comme si je me procurais une sorte d’assurance vie. A me concentrer sur mon apparence, j’en ai oublié ma psyché. Et à 33 ans, j’ai fait une dépression qui, avec le recul, m’a été bénéfique pour réaliser à quel point c’était important de prendre soin de soi dans la globalité. J’ai commencé par me sculpter un corps car c’était plus simple, c’était un échappatoire accessible. S’occuper de sa tête c’est autre chose, c’est un autre challenge. Or une fois que ça va aussi de ce côté là, ça va mieux dans le reste de ta vie. Tout est lié. Je me suis fait aider. J’ai également suivi des retraites spirituelles pour me vider la tête et l’esprit. J’ai appris à m’écouter et aujourd’hui ça va. Je suis ok avec mon corps, ok avec mon apparence, ok avec moi-même. Je n’ai aucun problème à parler de ces étapes de ma vie, bien au contraire. Elles font ce que je suis aujourd’hui et je suis fière de cette prise de conscience.