

C'est quoi, le "Glass skin make-up" ?
Photos Matthieu Bobard Deliere
Texte Matthieu Bobard Deliere
Partager l'article sur
Un mec raconte comment le maquillage rend sa peau plus belle.
« Le maquillage c'est pour les filles ». A chaque photo d'un garçon maîtrisant l'art du contouring et du eyeshadow postée sur les réseaux sociaux, je lis les mêmes commentaires. C'est un fait, le make-up pour les mecs reste encore un sujet tabou. Peur d’être jugé ou féminisé à tort, il est fréquent d'être frileux lorsque vient le moment de masquer les imperfections et d'utiliser du maquillage pour faire ressortir tout l'éclat de sa beauté.
Comment j'ai commencé à me maquiller
J'ai commencé à me maquiller au lycée. Honnêtement, cette notion de « maquiller » ferait bien rire les spécialistes masculins tuto make-up sur Youtube. Au départ, je masquais juste les petits boutons avec un correcteur Garnier beaucoup trop foncé pour ma carnation. Mais l'idée était là. Et c'était déjà un sacré saut dans le vide de toucher à des produits dits « féminins » quand vous avez 16 ans, que vous n'êtes pas encore super à l'aise avec votre sexualité et qu'on vous juge. Aujourd'hui les règles ont changé. Je l'espère, j'aime le croire.
Surtout qu'un coup simple de BB Crème et d'highlighter est souvent la solution miracle pour upgrader son jeu. Rien de neuf sous le soleil, la technique du « Glass Skin Make-up » existe depuis longtemps. Mais les coréens l'ont ressortie du placard et l'ont modernisée. Le concept du “Glass Skin Make-up” ? Avoir une peau parfaite. Une peau lisse. Le tout avec très peu de couvrance, des crèmes et des textures légères. Aujourd'hui le « maquillage de verre » est la personnification de la mise en beauté naturelle, translucide et brillante. Idéal, donc, pour les mecs pas franchement à l'aise avec les pinceaux à maquillage.
Une préparation optimale de la peau
Avant tout, la base de tout maître du make-up est une peau saine et hydratée : plus la préparation de la peau sera optimale, moins vous aurez besoin de matière. Il faut aussi connaître sa peau en amont. J'ai mis des années à comprendre la mienne, et je crois qu'elle me cache encore aujourd'hui quelques secrets. Souvent, rien ne sert d'être trop agressif pour la « purifier ». Un nettoyant doux suffit, suivie d'une ultra-hydratation : ça peut être une crème, une huile ou un sérum. Première étape donc pour moi, mon combo d’hydratation : j’applique un sérum régénérant qui va nourrir et prévenir le vieillissement, puis une crème antirides pour les yeux (la peau des yeux est fine, elle nécessite un produit spécifique) et je finis avec un baume beauté Clarins rafraîchissant. Si vous avez une peau grasse, vous pouvez utiliser une crème matifiante qui va éliminer l’effet brillant ou huileux pas super glamour.
Des produits légers (et crémeux)
Après mes timides tentatives de maquillage étant ado, j'ai réussi à m'assumer et à saisir que la société biaisait mon regard sur le makeup, me chuchotant qu'il était réservé aux filles. Personnellement, je fais ma propre interprétation du “Glass Skin Make-up” tous les jours, en fonction de l'état de ma peau et de mes envies. C'est rapide, c'est léger, c'est efficace. Après l’hydratation, je passe au fond de teint. Choisir sa parfaite teinte de fond de teint c'est fondamental : ni plus claire, ni plus foncé. Le mien, en version liquide, vient tout simplement de Sephora et me convient assez. Je l'applique au pinceau, puis avec mes doigts. On peut aussi tout à fait se contenter d'une BB Crème, fruit de l’amour d’une crème hydratante et d’un fond de teint léger. Ensuite je prends mon concealer (couteau-suisse de la beauté, qui sert à la fois d'anti-cernes et un correcteur) Super Stay 24h Maybelline – une merveille- sur mes cernes et mes petits boutons. Je tapote, et je passe à l'highlighter.
Shine bright like a diamond
En inconditionnel du disco, c'est sans mesure que je me jette sur l'highlighter. L’highlighter, aussi appelé enlumineur, on peut le trouver sous plusieurs formes : en poudre, en stick ou liquide. Il permet d’apporter de la lumière sur les zones stratégiques du visage. Je noie gentiment mes pommettes et l'arc de cupidon avec le « Star Drops » de L'Oréal Paris. Pour l'élaboration du maquillage “Glass Skin”, on va privilégier l'enlumineur liquide plutôt qu'en poudre.
Je vais ensuite venir attaquer mes sourcils. L'objectif ? Faire honneur à Bilal Hassani, référence en ce domaine. Cette étape ne fait pas tellement partie du processus du « Glass Skin Make-up », mais c'est vital (ou psychologique). Je vais les brosser pour enlever les particules de fond de teint, puis appliquer le gel pour sourcils blonds Chanel afin de les restructurer.
Me voilà prêt à conquérir le monde, avec une peau flawless, comme faite de verre.