Et si le café n'était pas si bon pour vous ?
Texte Vadim Poulet
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Pourquoi il n'est pas idiot d'arrêter le café.
Sur le principe, se priver volontairement d’un rituel quotidien qui ne tue personne paraît d’un masochisme superflu. C’est pourquoi, avant d’envisager de me passer de café pendant un mois, il n’était pas idiot de me trouver quelques bonnes raisons de le faire - à part le plaisir cupide d’un article.
Excès d’expresso
Mauvaise nouvelle pour les 90% de Français qui boivent du café régulièrement, et dont la consommation moyenne de 5,8 kilos représente quelques mugs. En 2015, l’Agence Européenne pour la Sécurité des Aliments a annoncé que la consommation de plus de 400 milligrammes de caféine, pouvait être nocive pour la santé. Ce chiffre abstrait correspond en réalité à quatre expresso, ce qui, en entreprise, représente une matinée chargée.
Autant de gens ne peuvent pas sciemment se faire du mal. D’ailleurs, les études sur les bienfaits du café, antioxydant permettant de diminuer les risques de cancer, sont nombreuses. Mais les conséquences négatives de sa consommation existent pourtant. Elles sont autant de raisons de faire une pause, au moins pour quelques semaines.
Tempête dans une tasse
Le café, c’est sa première qualité, est un excitant. Il active la sécrétion d’adrénaline, qui augmente la tension artérielle, nous maintenant éveillés et actifs. Si le rôle du café dans les risques d’infarctus est discuté, son association avec d’autres facteurs dangereux (cholestérol, tabac, surpoids, hypertension), est à éviter. Ce breuvage peut, en effet, dans certains cas, entraîner des insuffisances rénales chroniques. Pire encore : dans la mesure où il a été prouvé que le kahweol et le caféstol, deux molécules présentes dans le café, peuvent causer du cholestérol qui obstrue les vaisseaux sanguins, le café peut vite devenir un cercle vicieux.
De plus, cette libération d’adrénaline soumet votre corps à une impression de stress, et d’anxiété, en vous maintenant en état d’alerte permanente. Cette tension se traduit par une hausse du rythme cardiaque, pouvant même entraîner des tachycardies.
Retrouvez l’équilibre
Le café a des propriétés diurétiques. Il a de fait un effet déshydratant, qui se manifeste par une transpiration accrue liée à la stimulation du système sympathique (qui peut donc aggraver les problèmes de transition au déodorant naturel), et des besoins plus fréquents d’expulser des liquides. Le café, et les autres boissons excitantes, perturbent l’équilibre de votre corps, et dérèglent notamment les reins, en charge de la purification de vos corps. Ce qui explique les envies pressantes fréquentes. En cas de sensibilité gastrique, le café peut même avoir un effet laxatif, dont les détails ne sont pas nécessaires.
Ces différents effets sont responsables des pertes d’eau induites par le café. L’hydratation étant vitale pour vos reins, de trop grandes quantités de café non compensées peuvent conduire, dans les pires des cas, à des infections urinaires ou à des calculs rénaux.
Un foie n’est pas foutu
Comme de nombreux aliments, le café est plein de toxines qui peuvent faire peser un poids lourd sur votre foie. Il limite en outre le processus qui permet au foie de stocker le glucose afin de conserver de l’énergie, processus dont le nom est trop complexe pour être reproduit ici. Si cela se répète trop fréquemment, il peut être un des déclencheurs de diabète de type 2, en conduisant à augmenter la glycémie sanguine.
Par ailleurs, l’aspect diurétique du café nourrit des carences en favorisant la diurèse, qui provoque l’évacuation de nutriments essentiels à la santé, comme le magnésium et le fer, ou le potassium, dont manquent souvent les buveurs de café.
Une boisson riche en toxines
Un autre problème causé par le café vient de son caractère acide. A jeun, elle provoque ulcères, brûlures d’estomac, et autres irritations intestinales, en suscitant la production de suc, dont l’acide gastrique. Elle peut aussi élever le Ph sanguin, qui contribue à surcharger votre organisme en toxines, conduisant, une fois encore, au surmenage de votre foie.
L’acidité peut en sus éroder et tâcher l’émail des dents. Se passer de café protège les dents d’une source d’érosion et offre un sourire plus blanc. Ces problèmes de taches et de toxines seront, les lecteurs d’Horace n’en seront pas surpris, d’autant plus vite résolus que le café sera remplacé par un jus de citron, aux propriétés détoxifiantes pour le foie et blanchissantes pour les dents.
Sous les nerfs
Comme on l’a dit, le café stimule le système nerveux à l’excès. Ce faisant, il peut fragmenter le sommeil et le rendre plus léger, ce qui nuit au repos en vous maintenant en état d’activité cérébrale permanente. L’irritabilité et l’anxiété provoquées par le café sont aussi deux états émotionnels dangereux, pour le système digestif, mais aussi pour le sommeil, et peuvent provoquer des réveils nocturnes, puis des insomnies. Par ailleurs, la caféine perturbe l’action du cortisol, l’hormone du stress et du réveil, nous rendant d’autant plus vulnérables quand son taux chute. La pire idée serait de tenter de la contrer avec une prise de caféine : d’après le Journal of clinical sleep medicine, un café, même six heures avant le coucher, peut suffire à perturber le sommeil.
Le café n’est donc pas la boisson la plus adaptée à notre routine quotidienne, particulièrement en cas d’excès. Mais le meilleur moyen de découvrir l’effet superflu, voire néfaste, du café sur votre vie reste encore de s’en passer, et de constater que les bénéfices en sont immédiats.