Les mauvaises habitudes sont nos plus grands adversaires.
Parmi les grands défis qu’offre la modernité dans la quête d’une vie saine, certains choisissent des objectifs sportifs : marathon, Iron Man, cyclisme - les buts ne manquent pas. D’autres sont confrontés à un autre défi qui n’en est pas moins honorable : arrêter de fumer.
Soyons clairs : fumer est mauvais pour vous. D’après certains chiffres, 1 cigarette équivaudrait à 11 minutes de vie en moins (c’est beaucoup). D’après d’autres, le tabac serait responsable de 33% des cancers chez l’homme. C’est aussi mauvais pour votre peau, et pour votre entourage. Tout cela, vous le savez.
Comme toutes les dépendances, de votre club de football favori jusqu’aux réseaux sociaux, fumer est une habitude dont il n’est pas aisé de se départir. Les raisons d’arrêter ne manquent pourtant pas. Pourtant, la difficulté de la tâche fait parfois disparaître toutes nos résolutions. Tout fumeur est différent : ses motivations et sa relation à la cigarette, sont uniques, et ne regardent que lui. Mais une fois la décision prise, certains conseils peuvent l’aider à se tenir à sa décision.
Une volonté à toute épreuve
En premier lieu, il s’agit, et c’est une étape essentielle, d’être sûr de sa décision. Arrêter de fumer nécessite énormément de volonté. Une fois cela entériné, préparez-vous aux symptômes du manque de nicotine : anxiété, maux de tête, stress ou inquiétude, dépression, faim démesurée ou prise de poids, difficultés de concentration… Savoir à quoi attribuer ces sensations désagréables, et vous rappeler pourquoi vous avez choisi d’arrêter de fumer, renforcera votre motivation lors de ces moments éprouvants.
Décidez d’une date en choisissant celle qui vous sera la plus bénéfique : évitez les échéances professionnelles importantes, les vacances trop courtes qui vous confronteront au stress au retour, profitez d’une angine… Il y a des jours meilleurs que d’autres.
La méthode pour y parvenir
Une fois la date de votre arrêt fixée, plusieurs méthodes s’offrent à vous : l’arrêt soudain, la réduction progressive, avec ou sans substituts nicotiniques - dont certains, comme la cigarette électronique, n’offrent pas encore toutes les garanties en matière de santé.
La réduction progressive facilite l’arrêt total en vous y préparant. Cela consiste à retarder progressivement l’heure de la première cigarette : repoussez-la du café matinal jusqu’à la première pause-café de 10h, puis à la pause déjeuner (avant le repas, puis jusqu’au café), jusqu’à l’heure du dîner. En réduisant le nombre de cigarettes quotidiennes fumées après le déjeuner (ne pas dépasser cinq est l’idéal), elles seront moins nombreuses à vous manquer. Vous pouvez aussi écraser vos cigarettes avant la fin, pour réduire votre dépendance à la nicotine progressivement.
De l’importance de résister
Une fois la démarche enclenchée, de nombreux moments risquent d’éroder votre résolution : soirées, périodes de stress, sautes d’humeur… Affrontez-les en vous concentrant sur vous : la pause, auparavant, n’était qu’un prétexte pour fumer. Elle doit redevenir l’occasion de prendre quelques grandes inspirations pour vous retrouver : les exercices de respiration sont un moyen efficace de lutter contre le stress. Préparez-vous, et compensez : portez votre main à votre bouche, comme si vous fumiez, grignotez quelques encas pauvres en calories, mâchez un cure-dent, sortez vous promener, ou occupez votre esprit de quelque manière que ce soit pour divertir cette envie.
Les tentations seront nombreuses : ne restez pas immobile lorsque vous attendez en plein-air, sautez les apéritifs, ou diminuez votre consommation d’alcool par la même occasion (malheureusement, il est compliqué d’abuser des Negronis en arrêtant de fumer), profitez-en pour ne plus avoir à supporter un collègue fumeur que vous n’aimez pas… L’envie, elle, continuera de surgir pendant de longs mois, même si elle se fera plus rare. Ces pulsions sont puissantes mais ont la vie courte, et une brève diversion (prendre l’air, marcher, passer un coup de fil) suffiront à y venir à bout.
En cas de rechute, reprenez votre plan depuis le début, sans vous maltraiter pour autant. Pardonnez-vous cette erreur : même les hommes les plus grands ont connu des journées difficiles, et très peu ont arrêté de fumer du jour au lendemain.
Le sport, votre meilleur allié
Enfin, entre le stress, le manque et la potentielle prise de poids liée à la perte de la sensation coupe-faim de la cigarette, et car vos poumons neufs pourront désormais mieux servir, profitez de cette nouvelle période de vie saine pour reprendre le sport. Vous ne le regretterez pas. Garder votre esprit occupé vous évitera, en outre, de penser à la cigarette qui vous manque, sans compter que la pratique du sport a de nombreux effets positifs pour votre esprit, contre le stress notamment.
Quoiqu’il arrive, ne nous mentons pas : arrêter de fumer est une entreprise difficile. Rome ne s’est pas faite en un jour. Ceci étant dit, le jeu en vaut la chandelle : l’espérance de vie est rallongée de 9 ans si l’arrêt du tabac intervient à 40 ans et, on l’imagine, encore plus si vous arrêtez avant. Sans compter le fait que vous aurez meilleure haleine. Et oui, c’est important.