La “coronasomnie” : le sommeil perturbé par la crise sanitaire La “coronasomnie” : le sommeil perturbé par la crise sanitaire

La “coronasomnie” : le sommeil perturbé par la crise sanitaire

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Photos Pexels / DR

Texte Pauline Allione

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Anxiété, stress, sédentarité… Bien dormir peut vite devenir compliqué en cette période de Covid-19.

Face à une crise sanitaire qui dure depuis des mois et ébranle considérablement nos modes de vie comme nos rapports sociaux, pas simple de rester optimiste. Stress, anxiété, confinement, télétravail... La pandémie impacte la santé mentale et physique de diverses manières, et par effet domino, se répercute sur nos nuits.

Un mot-valise a même été inventé pour désigner ce mal de l’époque : oubliez l’insomnie, en 2020 on parle de “coronasomnie”. Au mois d’avril, le réseau Morphée (un réseau de professionnels de santé spécialisés dans les troubles du sommeil) mettait en évidence le lien entre les troubles du sommeil et le confinement à travers une enquête menée auprès de 1 800 personnes. Résultat : 47 % des répondants étaient sujets à des troubles du sommeil et ont déclaré dormir moins bien depuis le début du premier confinement.

Ismaïl, 25 ans, fait partie de ceux dont l’horloge biologique a été totalement déréglée durant le premier confinement. Son travail dans le BTP étant à l’arrêt, le Melunais se couchait très tard pour se réveiller, logiquement, très tard aussi. “Le confinement aurait dû être l’occasion de me reposer parce que j’ai un travail physiquement fatiguant, mais il a complètement affecté mon hygiène de vie, j’étais constamment fatigué, se souvient le jeune homme. Ma chambre n’était plus seulement l’endroit où je dormais, c’était aussi mon salon. Le jour où je me suis réveillé à 14h, j’ai remis un réveil pour me fixer une limite.”

Nos conseils pour mieux dormir

Ismaïl a eu le bon réflexe : une routine de sommeil régulière est en effet l’une des clés pour garder un bon sommeil. Des nuits de 7 à 8 heures, avec des horaires de lever et de coucher sensiblement les mêmes d’un jour à l’autre permettent de ne pas dérégler l’horloge biologique, cette zone du cerveau qui synchronise naturellement notre rythme de vie.

Le réseau Morphée dans ses good practices conseille de pratiquer un minimum d’activité physique, que ce soit à la maison avec une séance de renforcement musculaire, ou lors d’une promenade à l’extérieur. Toutefois, attention à transpirer à distance de l’heure du coucher, au risque d’avoir du mal à fermer l'œil une fois sous la couette. Le soir venu, plusieurs bonnes habitudes permettent de se mettre en condition pour une nuit reposante. Côté alimentation, on évite les boissons excitantes comme le café ou le thé, mais aussi l’alcool et les repas copieux qui ne font pas bon ménage avec un sommeil paisible.

Enfin, on coupe les news, les réseaux sociaux et Netflix une heure avant d’aller dormir afin de se maintenir à distance de la lumière bleue des écrans, qui dérègle l’horloge biologique et favorise les troubles du sommeil. Dormir dans le noir est d’ailleurs essentiel, puisque cette même horloge est sensible à la lumière, qui peut ainsi perturber l’endormissement. De quoi optimiser ses chances de recharger pleinement les batteries, et de galérer un peu moins à se lever le matin pour la réunion Zoom.