Greffe de cheveux en Turquie : 2 hommes racontent leurs expériences différentes Greffe de cheveux en Turquie : 2 hommes racontent leurs expériences différentes

Greffe de cheveux en Turquie : 2 hommes racontent leurs expériences différentes

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Photos D.R.

Texte Anthony Vincent

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Paul, avocat français, et Boris (sur la photo), manager belge, racontent leur expérience après une greffe de cheveux en Turquie.

Paul, avocat français de 30 ans, vient tout juste d’être opéré : “Aux yeux des Français, cette opération paraît risquée, alors qu’elle est assez banale pour les Turcs. J’ai déjà passé quelque temps là-bas par le passé pour le boulot, donc j’avais confiance en la réputation du pays en la matière. Une fois la clinique Doku présélectionnée en ligne, j’en ai parlé à mes amis Turcs qui m’ont dit qu’il ne s’agissait pas de la plus connue sur place, mais qu’elle avait bonne réputation. D’ailleurs, comme beaucoup d’autres, elle avait clairement un service communication dédié aux étrangers.

Des cliniques moins chères

À l’été 2020, j’ai donc pris rendez-vous pour janvier 2021, même s’ils avaient plein de disponibilités bien avant, car c’est mieux de le faire en hiver afin de respecter la consigne de ne pas exposer son crâne dans les 6 mois suivants l’opération. Malgré la Covid-19, tout était hyper bien organisé et encadré, en parcours fluide depuis l’aéroport jusqu’à l'hôtel et chaque aller-retour avec la clinique pour lesquels j’avais un chauffeur dédié. J’ai payé mon vol à peine 120 € et la formule opération + hôtel à 2900 € pour 3500 greffons, donc parmi les plus chères du pays (les cliniques proposent entre 1500 et 3000 € généralement). En France, ça m’aurait coûté au moins 3 fois plus !”

Deux techniques réputées pour la greffe de cheveux : la DHI et la FUE

“Le lendemain de mon arrivée, j’ai eu une consultation avec mon chirurgien. On a fait les tracés de zones donneuse et receveuse, la ligne frontale, et confirmé le recours à la technique DHI plutôt que FUE. Grosso modo, en Follicular Unit Extraction, les greffons extraits sont conservés dans une solution spéciale pendant qu’on ouvre des canaux dans la zone receveuse afin de les y implanter. Tandis qu’en Direct Hair Implantation, un outil en forme de stylo permet d’extraire et d’implanter dans la même foulée, en contrôlant avec davantage de précision l’orientation du follicule greffé. Plus chère, la DHI permet d’atteindre plus de naturel, de densité, et évite d’avoir à se raser la tête.

Après cette consultation de 5 minutes, on m’a amené dans un bureau payer en cash (sinon, c’était 3% de plus par carte bleue), puis dans une chambre faire des tests VIH et hépatites, me mettre en blouse avant d’entrer au bloc. Au bout de 3 heures sur le billard, il y a eu une pause de 20 minutes, où j’ai pu manger, boire, et reprendre un coup d’anesthésie, puis 4 heures d’opérations supplémentaires, et c’était bouclé.”

Un parcours bien rôdé

“J’ai donc été reconduit à l’hôtel qui avait même un employé dédié à gonfler les oreillers post-opératoires à la pression optimale ! Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de patients de la clinique dans le bâtiment, donc on ne se sent pas jugé, au contraire, ça rassure. On s’échange même des photos de l’évolution de nos greffes (rires). Dans la rue, on croise beaucoup d’hommes avec un bandage post-op, d’ailleurs. Certaines cliniques mettent même leur logo sur le pansement ! À J+1, on m’a reconduit au cabinet pour retirer le pansement, faire une séance de laser pour favoriser la cicatrisation, et tenter de me vendre des produits post-opératoires facultatifs. À J+2, je pouvais soit retourner à la clinique pour qu’on m’y fasse le premier shampoing, soit le faire moi et rentrer en France, ce que j’ai fait.

Aujourd’hui, je suis hyper-satisfait de mon expérience, il ne faut juste pas s’attendre à ce qu’elle soit hyper personnalisée car ils font ça à la chaîne. Ma clinique avait 27 salles d'opérations, 300 employés, c’est presque une usine ! Mais du coup, c’est aussi pour ça qu’ils sont hyper spécialisés et efficaces. Et puis c’est toujours cool d’aller à Istanbul !”

Attention aux formules trop économiques pour être honnêtes

Boris, 31 ans, manager dans une boutique de vêtements en Belgique, a eu une moins bonne expérience en février 2020 dans une autre clinique, même s’il reste satisfait du résultat : “Un premier devis belge estimait l’opération à 6500 €, alors je me suis renseigné pour la Turquie dont j’entendais de plus en plus parler pour cette opération. La clinique que j’ai choisie n’était pas spécialisée en cheveux, elle faisait toutes sortes d’opérations esthétiques, et m’a proposé une formule en DHI à 1400 €, hôtel compris. J’ai pris rendez-vous pour le mois suivant, mais ils avaient des disponibilités la semaine même de ma demande. La plupart des échanges se sont faits par Whatsapp, avec une interprète francophone dédiée.

En fait, l’hôtel était horrible, le personnel désagréable, et mon parcours d’opération s’est fait groupé avec 3 autres francophones. On nous a fait les dépistages dans la salle d’attente et on a payé en cash avant même d’avoir vu le chirurgien. Celui-ci m’a ensuite annoncé plus de greffons (3800) que prévu (2800), sans que cela ne change le prix ! Pendant l’opération, beaucoup de personnes différentes allaient et venaient dans le bloc, certains ont même mis de la musique et chantaient, mais je n’osais pas me plaindre vu qu’ils avaient mon crâne entre les mains… Après coup, quand je l’ai reproché auprès de l’interprète, elle m’a dit qu’ils s’étaient autant relayés “par souci de concentration”.

Avant greffe de cheveux
Boris avant la greffe en Turquie

Je me suis envolé pour la Belgique dès le lendemain de l’opération, mais j’ai atterri tout gonflé, en réaction allergique à l’anesthésiant + l’altitude, je présume. Ce n’était pas douloureux, mais je suis quand même allé voir ma médecin traitant qui m’a prescrit de quoi aider à dégonfler car je ressemblais à Elephant Man ! Elle m’a rassuré car elle ne voyait pas de signe d’infection et m’a dit que le travail avait été bien fait.

Ça va bientôt faire un an depuis l’opération aujourd’hui, et je suis satisfait du résultat pour le prix payé : ils savent vraiment ce qu’ils font même si certaines conditions ont pu laisser planer le doute.”