Comment fonctionne notre peau ?
Photos Instagram / skin_by_phil
Texte Nolyce Cerda
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Prendre soin de sa peau, c’est très bien. La comprendre pour lui prodiguer ce dont elle a vraiment besoin, c’est encore mieux. Voici de quoi saisir son fonctionnement pour agir correctement.
La peau est notre plus grand organe. Il mesure près de deux mètres carrés de surface. La dermatologue Yael Adler aime se servir de la métaphore du mur de briques pour expliquer concrètement comment la peau est constituée. Dans son livre « Ce que votre peau dit de vous » (éd. Pocket), la spécialiste parle de la peau comme un « mur de brique doublé d’un revêtement acide » en contact permanent avec notre environnement et qui fait office de « climatiseur » puisqu’elle régule notre température corporelle.
La peau se divise concrètement en trois étages (épiderme, derme et hypoderme) dont le premier se scinde en quatre couches cellulaires (cornée, granuleuse, épineuse et basale). L’épiderme, le premier étage que l’on voit, nous préserve des agressions extérieures en formant la barrière protectrice cutanée. Chaque couches possèdent, quant à elles, ses propres cellules aux âges variables : « Toutes les cellules de l’épiderme, qui ont commencé bébés, passent par chacun des stades avant de devenir, tout en haut, la couche-barrière », écrit-elle avant de poursuivre : « Ce parcours de vie les emmène donc de l’intérieur vers l’extérieur, en quatre semaines environ. » Ce qu’on appelle les peaux mortes sont en réalité ces cellules en fin de vie. Or, il arrive qu’elles s’éliminent mal et finissent par obstruer les pores et générer des imperfections. D’où l’importance, de temps en temps, d’une exfoliation mécanique ou chimique pour lui apporter un petit coup de pouce.
Entre intérieur et extérieur
La peau est donc un organe en mouvance constante. Il communique entre l’intérieur et l’extérieur sans cesse. Il est aussi peuplé de micro-organismes soit tout un tas de bactéries qui vient constituer le microbiote et créer le pH relativement acide de l’épiderme. Lorsqu’une faille survient via une imperfection, un dérèglement du microbiote ou une autre maladie, la peau ne joue plus son rôle de barrière et laisse pénétrer les agressions extérieures (toxines, pollutions, mauvaises bactéries etc.) tout en n’étant plus capable de préserver son monde intérieur comme maintenir le bon niveau d’hydratation par exemple. « Résultat : la peau se dessèche, prend une aspect fripé et froissé. En manque de lipides et d’hydratation, elle devient terne, se ride et finit même souvent par démanger. » La peau devient en quelque sorte nos archives personnelles. Elle garde en elle notre rythme/qualité de vie, les soins ou non qu’on lui procure ou pas ainsi que notre alimentation. En médecine traditionnelle chinoise, le « face mapping » part du principe selon lequel l’emplacement d’un bouton sur une zone spécifique du visage en dit long sur le dysfonctionnement d’un organe précis. La peau est donc un tout qui nécessite de prendre en compte de nombreux facteurs aussi bien internes qu’externes afin d’opter pour le meilleur soin.