“Comment je préviens et je soigne les irritations sur ma peau causées par le stress”
Photos D.R
Texte Anthony Vincent
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Plus il vieillit, plus Claude remarque les dégâts du stress sur sa peau. Boutons, rougeurs, sécheresses, et plaques d’urticaires lui mènent la vie dure. Il nous raconte ce qui fonctionne pour lui afin de lutter contre le stress cutané.
“Avec l’âge, je pensais que je n’aurais à me méfier que des rides, mais j’ai l’impression que ma peau devient aussi de plus en plus sensible, réactive et irritable”, témoigne Claude, 54 ans. Ce responsable logistique dans le BTP a grandi dans le Sud de la France où il ne faisait pas spécialement attention à se protéger du soleil : “Je croyais que la crème solaire était un truc pour les personnes qui ne peuvent pas bronzer, ce qui n’était pas mon cas. Je pouvais hâler facilement, donc j’en profitais, car ça me donnait bonne mine. Mais aujourd’hui, j’en paye le prix, car j’ai l’impression que ça a participé à fragiliser ma peau. Je sens bien le contrecoup après chaque été, et même dès les premiers rayons du printemps.”
L’abus de soleil rend la peau plus réactive au stress et irritable
Ce que certains surnomment “le capital soleil” ne vous est peut-être pas familier. Mais rappelez-vous-en ! Ce n’est pas une jauge comme on en voit dans les jeux vidéo qui peut être utilisée et rechargée. Le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) le définit plutôt comme "l'ensemble des moyens de défense de la peau contre les effets néfastes du soleil. Ce capital est acquis à la naissance, et est non-renouvelable, il dépend du phototype de chaque individu. À chaque type de peau correspondent des caractéristiques et un type de réaction aux agressions, notamment celles du soleil.” Même s’il bronze toujours facilement, Claude remarque aussi que cela s’accompagne de sécheresses, voire d’irritations. Elles sont décuplées par le fait qu’il se rase presque tous les jours et surtout aggravée par le stress.
Le stress peut causer sécheresses, rougeurs, et urticaire
“Plus jeune, il fallait que je cumule des tonnes d’alcool, de fromage, de chocolat, d’insomnie et de stress avant que cela ne se manifeste sur ma peau, par des boutons le plus souvent. Aujourd’hui, le seuil de tolérance est beaucoup plus bas. En plus d'éventuels boutons, le stress suffit à me causer des zones de sécheresse, accompagnées de rougeurs inconfortables, autour des ailes du nez généralement.” Mais c’est sur le corps qu’apparaissent les pires manifestations cutanées de son stress : “À l’approche de gros enjeux, j’ai des plaques d’urticaires rougeâtres qui surviennent à différents endroits. Généralement la nuque, l’intérieur des poignets, le creux des coudes ou derrière les genoux. Cela ressemble assez à de l’eczéma, en fait.”
Agir sur son hygiène de vie plutôt que de traiter seulement les symptômes
Sans surprise, sa dermatologue a bien identifié le stress comme facteur déclenchant très probable de ses irruptions cutanées intempestives : “Elle m’a recommandé d’éviter les cosmétiques à base d’huiles essentielles, pouvant être irritants, et les douches trop chaudes qui altèrent et fragilisent la barrière cutanée.Je pensais que ça se soignerait avec des médicaments-crèmes à base de cortisone. Mais ma dermatologue me les a plutôt présentés comme un palliatif de dernier-recours, en me conseillant d’agir plutôt sur la gestion de mon stress. Or, je ne suis clairement pas fan de yoga, de méditation et tous ces trucs-là. Avec le confinement, j’ai brutalement été privé de mes moyens de décompresser préférés comme le cinéma, le théâtre et les verres avec les potes. Je n’avais pas fait le lien avec mes irritations cutanées, mais c’est vrai que ça ne doit pas aider ! Le masque encore moins puisqu’ils décuplent mes irritations autour des ailes du nez et sur le dessus des joues.”
Les remèdes anti-stresss pandémie-friendly de Claude
Pour lutter contre le stress et les irritations cutanées qu’il lui cause, Claude a mis en place des techniques bien-être toute simples : “Peut-être que c’est une déformation professionnelle, mais j’ai tendance à vouloir tout optimiser. Alors en période de stress, je vais essayer encore plus de faire une chose à la fois, et m’efforcer d’effectuer des activités qui me procurent du plaisir en pleine conscience, comme cuisiner par exemple. Quand je suis en télétravail la moitié de la semaine, je m’oblige à prendre une heure pleine de pause déjeuner, coupée des écrans. J’ai aussi demandé à mon médecin traitant une attestation pour avoir le droit d’aller nager à la piscine, ce qui m’aide vraiment à évacuer. Et une fois par semaine, je me balade dans le parc près de chez moi pendant 1h avec quelqu’un de ma famille au téléphone. Pour prendre des nouvelles tout en faisant une activité physique au contact de la nature. Ça a l’air de rien comme ça, mais j’ai clairement l’impression que ça m’aide à être moins stressé. Et donc mieux dans ma peau.”
