Dans la routine de... Stomy Bugsy
Photos Rhoda Tchokokam
Texte PAJM
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Icône du rap français, Papa gangster, Stomy Bugsy prend la pose pour Horace. On en a profité pour en savoir plus sur son véganisme, le milieu du rap et ses routines de soins.
Tout de suite, il en impose. Stomy Bugsy, 49 ans, n’a rien perdu de son charisme et de sa splendeur. L’interprète de Mon Papa à moi est un ganster a la voix grave et posée quand il nous parle du déclic qui l’a rendu vegan et de spiritualité. L'ambassadeur de notre nouveau Gel raffermissant visage s’intéresse vivement au sujet et nous dit tout de ses engagements.
Dans quelle mesure prends-tu soin de toi ?
Je dois dire que je prends beaucoup soin de moi. Je suis vegan depuis 5 ans. Je ne consomme aucun produit animalier : pas de viande, de lait, de fromage, de bonbons et autres sucreries… Je m’hydrate aussi la peau constamment avec des produits naturels et vegan comme ceux de Horace. Et enfin, je pratique beaucoup de sport, de musculation et de cardio, tous les jours… Sauf le samedi et le dimanche quand même !
Comment est-ce que le fait de devenir vegan a été bénéfique pour toi ?
J’ai vu un impact positif sur mon corps dès le début. Je me sentais mieux, plus en forme. C’est aussi comme si j’avais un troisième œil qui s’est ouvert. Un troisième œil plus réceptif à tout. À la nature, aux animaux, à mes sens. Je me suis tout de suite senti plus humain et plus alerte.
Quel a été le déclic ?
C’est venu d’un pari. Puis d’une prise de conscience pour l’humanité et les animaux. J’ai regardé plein de vidéos dans des abattoirs. Et ça a été définitif pour moi.
Comment le fait d’évoluer dans l’industrie musicale a impacté le rapport à ta propre image ?
Ça m’a aidé à me définir, à savoir qui je suis. Plus que l’image, je m’intéresse d’abord aux racines de l’image. Je pense qu’il faut savoir pourquoi on veut monter sur scène, pourquoi on veut chanter, montrer son visage et être conscient de ce que l’on veut inspirer aux autres.
Quel est ce “pourquoi” pour toi ?
Une envie de changer le monde, de le rendre meilleur. De changer les mentalités et de faire les choses. Je dirai aussi ne pas garder pour soi ce qu’on a dans les tripes. Tout faire pour réaliser ses rêves et dompter ses cauchemars.
Comment ça a évolué avec les années qui passent ?
Le fond n’a pas changé, la forme un peu. Avec l’âge, on gagne en sagesse, en force et en amour aussi. On exprime et transmet les choses différemment, avec subtilité.
Pourquoi selon toi c’est encore compliqué pour les hommes de dire et d’assumer qu’ils prennent soin d’eux dans des milieux très masculins comme le rap ?
Je pense que c’est principalement à cause de l’esprit macho qui domine. Je dois dire quand même que ça évolue avec les rappeurs d’aujourd’hui. Et même, en y repensant, quand on regarde les premiers clips de hip hop, comme Rapper’s Delight de Sugarhill Gang, ils sont très coquets, très sapés. Le hip hop a gardé cette culture d’être sur son 31, sans forcément trop en parler. Les choses se décomplexifient. Personnellement, en termes de style et même de style de rap, j’ai été très inspiré par des figures comme LL Cool J, et des groupes comme Public Enemy et NWA. Ils m’ont vraiment marqué étant petit. Et surtout Run-DMC. C’était un groupe incroyable, ils avaient toujours des looks déments.
Quels conseils peux-tu donner pour se sentir bien dans sa peau quand on prend de l’âge ?
Pour moi, tout commence par bien manger. C’est mieux d’éviter au maximum de manger tout ce qui est industriel. Faire du sport c’est bien aussi pour le corps, c’est bien de lire pour s’éveiller spirituellement. Le spirituel c’est très important, plus que tout. Il faut rester positif : c’est facile à dire et ça fait un peu bisounours. Mais, ce n’est pas facile à mettre en application. Surtout avec le climat médiatique en ce moment. Il faut faire attention à ce qu’on voit, ce qu’on lit et à ce qu’on met dans notre assiette.