Dans la routine de Colin Dagba
Photos Sébastien Filosa
Texte Matthieu Morge-Zucconi
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Le footballeur du PSG parle sieste, petit-déjeuner et coiffure.
À seulement 21 ans, Colin Dagba est déjà en train de se faire une place et un nom dans l’effectif du PSG. Le jeune défenseur latéral droit, qui évolue avec le club de la capitale depuis 4 ans, a pourtant pris le temps de s’asseoir avec nous à la table du petit-déjeuner de l’Hôtel Providence, dans le 10ème arrondissement de Paris. Autour d’un peu d’eau, de muesli et de fruits frais, l’international espoirs français s’est livré sur ses habitudes avant et après-match, sur sa playlist musicale et sur le secret de sa coiffure - et son coéquipier le mieux coiffé.
Est-ce que tu as toujours voulu être footballeur professionnel ?
Jusqu’à 12 ans, je jouais vraiment au foot pour le plaisir. Après, j’ai signé à Lens, où j’ai commencé à comprendre que ça devenait sérieux. Au bout de mes 3 ans là-bas, je n’ai pas été conservé. J’ai vécu ça comme un échec. C’est là que je me suis dit que je voulais vraiment en faire mon métier et que j’allais tout faire pour réussir. J’ai eu un gros déclic à ce moment-là. Ça a été une grosse remise en question. Je me suis penché sur mes axes d’amélioration, j’ai réussi à rebondir à Boulogne-sur-Mer et j’ai tout donné pour réussir, jusqu’à aujourd’hui.
Aujourd’hui, tu es professionnel depuis 2 ans et demi. Ça se passe comment, une journée de footballeur pro ?
On a souvent entraînement le matin. Le rendez-vous est à 9:30, donc je me lève environ 1h15 plus tôt. Je pars souvent 30/35 minutes en avance, comme ça je suis sûr d’arriver à l’heure. Quand j’arrive à 9:30, je prends mon petit-déjeuner au club directement. Le plus souvent, c’est une omelette dinde-fromage. Je prends des fruits aussi : kiwi, fraises, melon, sont mes préférés. Je mets parfois mon omelette dans mon pain. Sinon, pain grillé avec du beurre et chocolat chaud. Je ne bois jamais de café. C’est pas encore pour moi, c’est à partir de 25 ans !
Raconte-moi l’entraînement.
L’entraînement commence à 11:00, mais on se prépare dès 10:30, tous ensemble, on fait du vélo, on prépare les muscles. Avant l’entraînement, on a aussi la possibilité de voir des kinés pour faire des étirements, se préparer, chauffer nos muscles… L’entraînement termine à 12:30, on fait des soins, du vélo de récupération, un bain froid. Deux fois par semaine, on peut passer en musculation. On évite les veilles de match. Moi, je préfère faire ça après l’entraînement qu’avant. Après, ça me laisse plus de temps pour bien faire mes exercices, je suis moins pressé. Je déjeune au centre ensuite, la cantine y sert jusqu’à 14:30, on a le temps. Je rentre chez moi ensuite.
En dehors de ces repas au club, tu fais attention à ton alimentation ?
On est suivis par une nutritionniste. On peut demander ce qu’on veut au club, c’est le mieux pour nous ! On est sûrs de bien manger. Le soir, c’est à la maison. Je fais un peu à manger, même si je suis pas trop un chef ! Ma famille m’a acheté des livres de recettes, mais je ne suis pas encore au point. Je n’ai pas eu trop le temps de me perfectionner, mais j’essaye de m’entraîner !
Chez toi, autrement, tu te reposes ?
Je suis un gros dormeur, donc je fais la sieste. Ça dure entre 1h et 2h30, mais c’est plus souvent 2h, 2h30. C’est très important pour moi, de récupérer. J’ai compris ça avec l’expérience. J’ai besoin de bien dormir la nuit, au moins 8h, et de faire mes siestes. Même les jours de match, bien sûr, c’est essentiel ! Les jours de match, c’est 2 heures de sieste. Quand je joue à 17:00, c’est plus compliqué. Tout est un peu avancé, on se retrouve dans les chambres vers 13:00, je fais ma sieste ensuite. C’est souvent plus court, donc je dors mieux la veille.
Tu arrives facilement à décompresser après les matches ?
Souvent, quand on joue à domicile, je mets la musique à fond pour rentrer en voiture. J’ai 30 minutes de route, donc ça me laisse le temps de penser à autre chose. Quand je rentre, si je ne suis pas fatigué, je joue à la Playstation, ou je débriefe du match avec un pote.
Tu regardes beaucoup de foot en dehors des matches, ou tu fais partie de ces joueurs qui n’en regardent pas ?
Quand j’étais chez les jeunes, je regardais les matches du PSG. Avant ça, j’en regardais jamais ! Maintenant, on m’a dit que c’était vraiment important d’analyser les joueurs à nos postes. Donc j’en regarde beaucoup plus, j’y prends goût : je trouve ça super intéressant. Je regarde toute la Ligue 1, la Ligue des Champions et quelques matches anglais. Je regarde tout le temps, sauf si on m’appelle pour jouer à la Playstation.
Tu joues beaucoup ? Ça t’aide à te détendre, la musique, les jeux vidéos ?
Oui. Je joue beaucoup en ligne avec mes potes, surtout à FIFA, à Fortnite et à NBA 2K. Il y a la musique aussi : j’en écoute tout le temps. Même aux toilettes et sous la douche (rires) ! J’écoute de tout, mais il y a beaucoup de rap. Dès que j’écoute un morceau que j’aime bien, je la mets dans ma playlist « Sons du moment ». J’ai toujours un peu de Nekfeu, de Nas que j’écoutais pas mal au lycée, Travis Scott.
Et l’apparence, dans tout ça, c’est important pour toi ?
Ma copine m’initie ! Elle me fait des masques, des trucs comme ça. Moi, franchement, j’y pense peu, sauf pour les cheveux. J’utilise des produits pour prendre soin de mes boucles. J’avais acheté du nettoyant visage aussi, j’en mets avant la douche. Je coupe très souvent, toutes les semaines quasiment. Avant les matches, c’est important. J’ai les cheveux qui repoussent vite et ma coupe demande que ce soit propre. Parfois, je fais tous les 4 jours. Mon coiffeur habite pas loin de chez moi, c’est un bon pote, donc il passe chez moi, ou je me déplace. Dans le vestiaire, j’aime bien la coupe de Marquinhos, celle de Kehrer… Le pire, je vais pas dire, je ne veux pas de problèmes !
Tu voyages beaucoup, tu prends des produits avec toi ?
Oui, j’ai une trousse de toilette avec moi, avec les essentiels. La plupart du temps, on part la veille, donc on dort à l’hôtel. Quand on enchaîne beaucoup de déplacements, le coach choisit qu’on y aille dans la journée. Dans ces cas-là, il faut dormir pour ne pas être trop fatigué. Je m’endors directement, même dans le bus ou l’avion. Je me couche tôt les veilles de matches, aussi, c’est important.