Dans la routine de Swann Borsellino

Dans la routine de Swann Borsellino

Entretiens

Photos Lucile Casanova

Texte Matthieu Morge-Zucconi

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Le journaliste et chroniqueur sportif de la RTBF parle fléchettes, sieste et cire pour les cheveux.

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À 27 ans, Swann Borsellino semble déjà avoir eu plusieurs vies. Ancien rédacteur en chef du site de So Foot, le journaliste traîne aujourd’hui sa plume du côté de marques, d’agences, et passe même à la télé belge pour parler football. C’est à Paris qu’il nous a accueillis, chapeau vissé sur la tête, pour parler fléchettes, importance de la sieste et cire pour les cheveux.

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Swann, j’ai 27 ans. Dans “l’imaginaire collectif”, je suis journaliste. J’ai longtemps travaillé chez So Foot, et je suis maintenant freelance pour Bros. Stories, adidas ou encore la RTBF.

Comment as-tu commencé chez So Foot ?

C’était en 2010, j’avais 18 ans. À ce moment-là, j’étais un peu perdu dans mon orientation. J’aimais lire So Foot, donc j’ai écrit à Stéphane Régy, l’un des rédacteurs en chef du magazine, pour lui demander des conseils. Une bouteille à la mer, quoi. Il m’a répondu une semaine plus tard, alors qu’il était en vacances, un mail adorable dont je me souviendrai toute ma vie. Il commençait par : “Sache qu’on ne peut pas rater sa vie en s’appelant Swann Borsellino”. À ce moment-là, il ne me conseillait pas de venir en stage chez So Foot, car cela biaiserait probablement ma vision du monde de l'entreprise, du journalisme. Finalement, ils m’ont rappelé à l’occasion de la Coupe du Monde et Stéphane avait raison : j'ai découvert un endroit incroyable mais qui ne ressemble à aucun autre. L’aventure s’est terminée 7 ans après.

Qu’est-ce qui a déclenché ton envie de changement ?

J’avais 26 ans, j’étais rédacteur en chef du site de So Foot. C’était beaucoup. J’avais l’impression de finir un cursus universitaire. J'ai tout appris là-bas, je leur dois une bonne partie de ce que je fais aujourd'hui et ce que je suis humainement aussi. C'était comme une école améliorée pour moi, qui n'a que mon bac. Je n'aime pas l’expression “j’avais fait le tour”, alors je dirais que c'est mieux de se quitter quand on s'aime encore. J’avais envie d’autre chose clairement. Je suis donc passé en free car une de mes connaissances qui travaillait sur la campagne d’annonce du passage de l’OM chez Puma m’a proposé de l’aider. Ça m’a plu, et c’est ce que je fais aujourd’hui.

Comment définirais-tu ton job, aujourd’hui ?

J’aime avoir des idées, raconter des histoires. C’est ce que je fais. On a tendance à diaboliser la ligne rouge entre communication et journalisme mais ce n’est pas un problème pour moi. Aujourd’hui je travaille beaucoup pour Bros., l'agence où j’ai mon bureau, mais aussi pour adidas et la RTBF, en Belgique, où j’interviens 2 jeudis par mois, après avoir fait toute la Coupe du Monde avec eux.

Comment t’es-tu retrouvé à travailler sur la Coupe du Monde en Belgique ?

J’étais intervenu une première fois à la RTBF lorsque je venais de commencer chez So Foot. À l’époque, j’avais une coupe au gel, un t-shirt Olive & Tom… Pas facile (rires) ! L’émission était présentée par Michel Lecomte, qui est depuis devenu directeur des sports de la RTBF. J’ai gardé contact avec eux, et ils m’ont proposé de revenir pour la Coupe du Monde. C’était un rythme de fou, j’ai passé un mois à l’hôtel. Au début, je ne me suis pas fait remarquer pour les bonnes raisons : j’étais en claquettes sur le plateau car je venais d’avoir un accident de moto. Il y a eu des articles, c’était fou. Mais ils m’ont adopté : pendant le Belgique - Japon, où ils sont menés 2-0 et reviennent, il y a eu une vidéo de moi qui célébrait le but de Chadli comme si c’était un but de l’OM. Ça m'a rendu sympathique, je crois.

Aujourd’hui, que fais-tu pour la RTBF ?

Je suis la Ligue Europa. On fait une émission d’avant-match, puis l’après-match et un magazine encore après. C’est une plage horaire de dingue, de 18:00 à minuit et demi, mais je le vis comme une récréation.

Comment tu fais pour garder un bon look à la télé ?

La cire Horace, c’est très important ! Déjà car ça évite de passer ses mains dans ses cheveux, et à la télé, c’est bien d’éviter d’avoir des tics. Je l’aime beaucoup car elle ne fait pas de pics durs dans les cheveux, et que peu suffit pour avoir un effet.

Tes cheveux, c’est une signature - tu étais d’ailleurs mannequin pour nos produits cheveux. Comment en prends-tu soin ?

C’est vrai qu’avec les chapeaux Larose que m’offre mon ami Marc Beaugé, c’est une signature. J’ai toujours eu les cheveux assez longs. Génétiquement, sans me vanter, j’ai des super cheveux. Mon père avait des queues de cheval incroyables, ma mère de beaux cheveux noirs. J’ai de la chance. Ce qui ne m’a pas empêché quelques faux-pas, comme les cheveux rouges pour imiter Fredrik Ljunberg. Pour le soin, disons que le cheveu sale est plus coiffable que le propre. Si je me lave les cheveux, c’est horrible. Le chapeau sert souvent à cacher ou à coiffer le cheveux trop propre ! Je les coupe très souvent car ils poussent très vite, surtout sur les côtés. Pour éviter l’effet chou-fleur, j’y vais une fois par mois.

Et pour garder bonne mine ?

Je fais vraiment le basique. Les gens doivent penser que je fais plus attention à moi que ce que je fais en réalité ! Je me lave le visage tous les soirs. Très important. J’utilise un produit Bioderma ou le nettoyant Horace. Je mets beaucoup de crème hydratante. J’utilise une crème La Roche-Posay que j’aime beaucoup. La vie de couple m’a appris à faire des masques aussi.

Tu portes du parfum ?

Oui. Ma mère a toujours eu beaucoup de parfums. À l’époque où je portais du Lacoste comme tout le monde, j’ai fouillé dans sa collection et j’ai découvert l’Eau Froide de Serge Lutens, que j’adore. J’aime aussi beaucoup Happy de Clinique, et CK one, même si on le sent sur beaucoup du monde. Il sent très bon. Puisqu’on parle odeurs, j’aime aussi beaucoup l’odeur du déodorant Horace. Il y a quelque chose d’un peu eucalyptus qui me parle. Je me dis que si je suis enrhumé, il va débloquer tout ça comme le Vicks du maillot de Patrick Vieira (rires). C’est positif !

Tu fais du sport ?

Je joue au foot régulièrement, avec une équipe de copains en FLA le vendredi soir, et avec mes anciens collègues de So Foot. Je compte justement y aller après l’interview ! Sinon, depuis 7 ou 8 ans, je suis licencié du club de fléchettes du Hurling Pub, dans le 5ème. Mon oncle y travaille, et c’est là que j’ai appris les fléchettes au contact de Dominique Leroy, qui venait au bar. Il était champion de France ! J’y vais une fois par semaine. C’est comme une bulle, personne ne me parle de travail.

Tu as besoin de couper du travail, justement ?

Quand t’es freelance et assez anxieux de nature, il y a des choses difficiles, et pas mal de pression. Je me préserve. J’ai appris ça avec le temps : quand je suis devenu rédacteur en chef du site de So Foot, à 23 ans, je n’étais pas assez mature émotionnellement pour le faire. Je n’étais pas prêt à m’impliquer autant. Aujourd’hui, j’ai appris à me détacher du travail, que ce soit avec une bière et des fléchettes ou avec une sieste. J’adore faire la sieste. Attention, jamais plus de 35 minutes !

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