La création du parfum l’étiquette La création du parfum l’étiquette

La création du parfum l’étiquette

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Le Parfum l’étiquette est avant tout une histoire d’amis qui aiment les choses simples et belles. Quand Marc Terlet, cofondateur de Horace, propose à ses amis et fondateurs de L’Étiquette, Marc Beaugé, Gauthier Borsarello et Basile Khadiry de faire un parfum, une chose est évidente : faire une lavande qui tient. Puis y ajouter un twist cigarette. Puis demander à Caroline Dumur, parfumeuse, de rendre cette idée concrète.

Découvrez comment ils ont tous ensemble créer le parfum l’étiquette.

Oud Rose
&Horace

Marc Terlet : On est là pour se parler du parfum l'étiquette.

Gauthier Borsarello : Exactement.

Marc Terlet : Fait avec ?

Gauthier Borsarello : L’Étiquette. Et Horace.

Marc Terlet : Et Horace. Et Caroline Dumur. Peut-être pour commencer sur la genèse de la collab ?

Marc Beaugé : Un message tout simple.

Marc Terlet : “Ça vous dit de faire un parfum en collab ? On fait du parfum fabriqué à la main à Grasse maintenant et en bossant sur nos prochains, je me dis que ce serait marrant de faire ça ensemble comme vous êtes de bons adeptes.”

Gauthier Borsarello : Et ça répond à une problématique qu'on a depuis longtemps avec Basile qui est de trouver une lavande. Un grand classique français.

Basile Khadiry : Ouais, ouais. Une lavande qui puisse tenir au-delà du moment… Quand tu sors de ta salle de bain, c'est encore là. C'est un peu le problème des lavandes. Il y a quelque chose qui puisse être aussi contemporain, de maintenant, qui puisse fonctionner avec ce que représente L'Étiquette, ce qui est Horace, ce qui est la parfumerie française.

Gauthier Borsarello : Basile est vraiment expert en parfums. Du coup, je lui demandais tout le temps un truc similaire à ce que j'avais, mais qui pouvait tenir. Dans le message, c'était évident que c'était le brief.

Marc Terlet : L'inspiration, c'est un costume en fresco gris imprégné d'un sachet de lavande dans lequel il aurait été dans le placard avec une odeur de cigarette. On se lance dessus et en fait, toi, je crois que pour l'anecdote, c'est que tu n'as jamais eu le brief en fait.

Caroline Dumur : Pas vraiment (rire). Non, on me l'a présenté comme il faut une lavande, mais un classique revisité. J'avais quand même l'information de l'odeur de tabac. Comment, avec des matières premières classiques, trouver la bonne balance justement pour pouvoir le revisiter et avoir quelque chose de plus inattendu ou au goût du jour ?

Marc Beaugé : Sans être anecdotique. Donc il y avait quand même un truc, un caractère.

Basile Khadiry : Il y avait cette volonté de modernité, c'est pour ça que Horace est super bien de faire ça aussi avec vous parce qu'il y a complètement cette chose-là.

Gauthier Borsarello : Et la cigarette apporte ça, ce truc fumé un peu.

Marc Terlet : À un moment, tu es venu au bureau et tu avais des photos, tous les mecs avaient des clopes.

Caroline Dumur : La lavande, en fait, il y a un côté qui est très chic, très habillé. Et donc, l'idée, c'était vraiment de garder ce côté-là aussi du départ jusqu'en fond, mais en essayant de trouver un déséquilibre pour avoir quelque chose qui vient donner de la modernité.

Gauthier Borsarello : Sur des vêtements, c'est-à-dire qu'un costume, il est daté, il est ringard ou moderne à deux centimètres près au revers, à la largeur du pantalon. Pareil, sur un parfum, on prend une base très classique et juste un truc en plus, en moins, immense différence dans la perception.

Caroline Dumur : J'ai pensé à son côté minéral parce que je trouve que dans le tabac, parfois, il y a des côtés un peu animaux. C'est vraiment cette facette-là que j'ai essayé de tirer de façon un peu moderne. Le tabac, je l'ai construit avec du cyprès, à la fois très frais, mais aussi presque résineux avec du cashmeran. Alors, le cashmeran, c'est une matière première synthétique, mais qui a ce côté très enveloppant, vibrant. Et pour moi, c'est une matière première qui est assez moderne. L'idée, en fait, c'était d'avoir toutes ces matières premières qui s'imbriquaient les unes aux autres, mais essayer de les entourer de notes boisées beaucoup plus fluides, beaucoup plus modernes.

Marc Terlet : Qu'est-ce que ça change le galbanum au tabac pour créer ce côté un peu plus cigarette ?

Caroline Dumur : Il y a déjà cette facette tabac, en fait. Un peu résineuse, mais il y a déjà quelque chose qui appelle au tabac. Il y a presque comme une addiction.

Marc Terlet : Je trouve la beauté de ce parfum que tu fais, l'étiquette, qu'on a fait ensemble, c'est réussir à faire un truc moderne. On le sent ?

Gauthier Borsarello : Avec plaisir.

Marc Beaugé : Allez !

Marc Terlet : À quoi ça vous fait penser, là, quand vous le sentez ?

Marc Beaugé : Moi, au propre, spontanément.

Basile Khadiry : La note de tête, tu as tout de suite ça, quoi.

Gauthier Borsarello : La salle de bain. Savon, salle de bain, le matin, en tout cas.

Basile Khadiry : Oui, mon père le matin, mon grand-père le matin, c'est un peu ça.

Caroline Dumur : L'idée, c'était de garder cette odeur de propre, mais de simplifier aussi.

Marc Beaugé : Il y a un truc masculin, assez affirmé.

Caroline Dumur : Au départ, on a cette essence de Genévrier qui donne vraiment ce côté très propre, très aromatique aussi, en départ. Elle fait vraiment ce lien aussi avec la lavande. Il y a à la fois un côté qui est très frais, mais aussi qui est très chaud. Le côté chaud, il est habillé avec les notes tabac, de fève tonka aussi, qui a cette forte odeur d'amande et qui permet vraiment d'accentuer cette idée de tabac aussi dans son odeur.

Marc Terlet : On a vu trois essais. On a pris la direction de la lavande aromatique en disant à partir de celle-ci, c'est celle sur laquelle on met le twist cigarette.

Marc Beaugé : On le fait à Grasse. Il y a aussi un soin dans la fabrication qui est important, qui est aussi un sujet dans l'étiquette.

Marc Terlet : C'est un métier, en même temps, très artisanal. Et ce qu'on aime bien faire avec Horace, c'est que tu arrives à reconnaître les matières. Et effectivement, être capable de le faire avec des ingrédients qui sont aussi beaux, aussi naturels. C'est hyper français. C'est hyper beau. Merci.

Marc Beaugé : Merci Horace.

Gauthier Borsarello : C'est plutôt nous qui remercions Horace. Et à toi (Caroline), évidemment, pour le parfum. Pour votre accompagnement.

Marc Beaugé : D'avoir transformé nos rêves en flacons de parfum.

Marc Terlet : C'est cool. C'est la première fois qu'on fait une collaboration de parfum. En plus, je suis très content de le faire avec vous.

Marc Beaugé : T'as déjà posé dans L'Étiquette, en plus.

Marc Terlet : Oui, j'ai déjà posé dans L'Étiquette et vous nous avez soutenus avec Horace dès le début. C'est cool de faire un truc entre potes. Merci beaucoup Caroline, parce que pour le coup, on a écrit sur le pack que c'est un nouveau classique et c'est vraiment un nouveau classique.

Marc Beaugé : Bravo Caroline.

Caroline Dumur : Merci. Je suis très honorée.

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