Dans la routine de Damien Zivanovic
Photos Juliette Valero
Texte Matthieu Morge-Zucconi
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L'ostéopathe et DJ parle yoga vinyasa, barbe clairsemée et voyage.
Il est rare de croiser un ostéopathe DJ. Telles sont pourtant les deux casquettes qui se vissent sur les cheveux coiffés vers l’arrière de Damien Zivanovic. À la manière d’un super-héros, il est thérapeute le jour, avant de revêtir la nuit sa tenue de DJ. Comment jongle-t-il entre les deux et sa vie de jeune papa ? Réponse par une journée lyonnaise ensoleillée, chez lui.
Hello Damien, est-ce que tu peux te présenter ?
Je m’appelle Damien Zivanovic. J’ai 32 ans, bientôt 33. Je suis ostéopathe, c’est ma formation principale et ce que je fais toute la semaine. J’ai monté un cabinet médical avec deux généralistes, un kinésithérapeute et moi en ostéopathie. On a ouvert il y a 3 ans en centre ville de Lyon. Je suis également enseignant d’ostéopathie aux étudiants, des 3ème et 4ème années qui cherchent à se spécialiser. Mais ce n’est pas tout.
Ah oui ?
Oui ! À côté de ça, quand j’étais étudiant, mon job étudiant était d’organiser et de mixer à des soirées, principalement de la musique éléctronique. Ça a bien pris et je n’ai pas réussi à arrêter après. On a développé une structure qui s’appelle Papa Maman. Elle s’appelait Propagang avant. Mon associé a commencé à faire ça il y a 11 ans, moi je suis arrivé il y a 9 ans. On a donc choisi de trouver un juste milieu, et de fêter bientôt les 10 ans !
Papa Maman, c’est quoi ?
C’est une structure qui organise des soirées electro à Lyon, Bordeaux et Paris. En ce moment, c’est surtout Lyon. On fait une à deux grosses soirées par mois. Je m’occupe essentiellement de la programmation. On est associé à un média, Make X. Ça faisait deux ans qu’on leur avait laissé la main sur la logistique, car on commence à vieillir un peu donc difficile de jongler. Les dix ans approchant, j’ai voulu reprendre la main sur les soirées PapaMaman. On a quelques gros évènements prévus, notamment cet été. Depuis pas mal de temps, tous les vendredis de l’été à la Plateforme, un bateau sur le Rhône, on organisait des évènements. Cette année, on change de lieu, puisque ça se passera aux Halles du Faubourg, une usine désaffectée de 1200m2 avec 2000m2 de jardin, tous les samedi de l’été. Ça s’appelle l’Été Suédois ! En plus de ça, je suis DJ régulièrement à des soirées.
Comment parviens-tu à jongler entre ces deux activités ?
Pendant longtemps, j’ai essayé de trouver un petit lien entre les deux. En fait, il n’y en a pas, deux mondes différents. Après toutes ces années, j’ai enfin accepté que j’avais deux pieds dans des trucs qui n’ont rien à voir. D’un côté, je suis dans quelque chose d’assez healthy, j’essaye de donner des conseils de qualité de vie. La nuit, c’est l’extrême inverse. On s’écoute moins. J’ai galéré à trouver un équilibre entre les deux. Mes étudiants viennent souvent à mes soirées, des patients aussi. Mon secret, pour jongler entre ces deux activités, c’est de bien segmenter : à l’école, je suis un professeur assez dur. Le week-end, au contraire, je suis plutôt sympa, j’offre des bières à mes élèves (rires) ! C’est important de segmenter les deux. Je reste thérapeute avant tout.
Et au niveau du temps, comment t’organises-tu ?
Je segmente bien mon temps : avant, je faisais du booking au cabinet. Ça me faisait des semaines très compliquées, je me perdais dans l’ébullition de tout ça. Maintenant, je coupe mieux. J’ai deux pauses dans mes journées, où je ne fais que me concentrer sur les soirées. Je ne fais que du booking pendant 45 minutes. Ça fait quand même 10 ans, donc je devrais avoir l’habitude, mais l’équilibre n’est pas simple à trouver.
Ta journée commence à quelle heure ?
Je me lève à 6:45. Je prépare le petit déjeuner de ma fille, puis je la réveille à 7:00. On mange tous les deux, c’est très important. Depuis pas longtemps, je me suis mis au petit déjeuner sucré / salé. J’ai ajouté des tartines avec du beurre et du jambon à mon bol de fruits. Avec les longues journées, j’avoue que je voyais peu ma fille avant. Il fallait changer ça, que je la voie plus. Elle a 2 ans et demi. Je l’habille ensuite, et on part en vélo à la crêche, puis à 8:45 je suis au cabinet pour mon premier patient.
Avant ça, tu prends ta douche ?
Oui, je me douche le matin. J’utilise des produits Horace. J’ai été agréablement surpris par le nettoyant visage, un produit que je n’utilisais pas avant, et que j’utilise maintenant tous les matins. Je me lave les cheveux un jour sur deux avec le shampoing Horace, et en sortant de la douche, je mets le déodorant naturel. J’ai abandonné mon Narta plein d’aluminium, à la poubelle. Je m’en porte mieux. J’ai tendance à avoir la peau un peu sèche, donc je m’hydrate en milieu de matinée avec l’hydratant matifiant !
Tu portes les cheveux plutôt mi-longs, tu vas souvent chez le coiffeur ?
J’y vais toutes les 3 semaines à 1 mois. Je demande toujours à mon coiffeur de faire en sorte qu’on n’ait pas l’impression que je sorte de chez le coiffeur. Je les mets un peu en arrière. J’ai un gros nez donc si c’est trop court, on voit que ça. Enfin, j’ai l’impression.
Tu portes la barbe depuis longtemps ?
Je suis barbu non-stop depuis des années. Ça doit faire 7 ou 8 ans. Après, je n’y fais pas vraiment attention. Je rase quand c’est trop long, c’est tout. J’ai une implantation pas terrible, le seul barbier que j’ai vu me l’a dit ! Il m’a dit qu’il fallait que je l’entretienne moi-même, donc je fais ça à la tondeuse et au peigne.
Tu trouves le temps de faire du sport ?
Oui, c’est essentiel. Je fais pas mal de sport pour tenir entre les semaines intenses au cabinet et le week-end où je dors un peu moins. Je vais courir une fois par semaine. J’essaye 1 à 2 fois par semaine d’aller faire 3 kilomètres à la piscine, du crawl, à la piscine du Rhône. C’est une piscine qui est ouverte et qui est chauffée même l’hiver. Récemment, j’ai trouvé mon truc : le yoga Vinyasa. J’en fais une fois par semaine. Si je n’ai pas ça, le lundi qui suit c’est une catastrophe. J’ai un cours collectif de yoga avec un prof qui a passé beaucoup de temps en Inde. Mon cours de Vinyasa est assez intense, certains potes sont venus tester et ont abandonné ! On va loin dans les postures. Ça dure 1h45, et c’est pas de la détente ! Le yoga est devenu très important pour moi. Quand je prends mes pauses au cabinet, je fais du yoga pendant 10 minutes avant de me mettre sur mes mails. Je médite deux fois par semaine, 15 minutes, aussi. Entre midi et deux, avec une application qui s’appelle Mind.
En quoi le sport t’aide-t-il à t’équilibrer ?
Je suis plus à l’écoute de mon corps. J’avais pas mal de notions de ce qui se passe dans mon corps, grâce à ma formation. Le déclic, c’est que j’ai trop poussé le travail et que mon corps a complètement lâché. J’ai fait un burn-out physique. J’ai changé pas mal de choses depuis, pour reprendre les choses en mains. J’ai des grosses semaines au cabinet, plus grosse pression du booking, plus la préparation des cours, plus ma fille à la maison… C’était une période compliquée, j’ai lâché. Si je n’avais pas réussi à m’équilibrer grâce à ce nouveau rythme, grâce au sport aussi, j’aurais peut-être dû arrêter quelque chose. Le booking, forcément !
Ça t’aide à déconnecter, du coup ?
Oui. Avant, je ne lâchais pas du tout le travail. J’ai commencé et appris à le faire. C’est nécessaire parce que sinon, je me retrouve toujours à penser à quelque chose. Constamment à avoir l’esprit en ébullition. Ce n’est pas très sain. Aujourd’hui, le sport m’aide, comme d’autres choses… Je ne travaille pas le vendredi. Je m’occupe de moi, je lis. Un autre truc essentiel, tous mes potes le savent, c’est voyager. Je voyage beaucoup. Là je suis rentré récemment de Colombie et du Panama. Je suis rentré et le lendemain matin j’étais au Maroc avec ma femme et ma fille. Ça me permet de couper vraiment !