Dans la routine d'Antoine Dupont Dans la routine d'Antoine Dupont

Dans la routine d'Antoine Dupont

Entretiens

Photos Sébastien Filosa

Texte Matthieu Morge-Zucconi

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Le capitaine de rugby du Stade Toulousain et du XV de France parle de Nadal, Crème Coiffante et de sa vie à Toulouse.

Nous n’aimons pas trop utiliser le terme « golden boy », car nous pensons qu’il est un peu trop facile à utiliser. Pour Antoine Dupont, on est prêt à faire une exception. Le rugbyman français de 27 ans est l'une des stars les plus marquantes du championnat de France de rugby. Antoine a pris le temps de nous parler de son mode de vie, sieste d’avant-match, et du climat à Toulouse !

Bonjour Antoine, est-ce que tu peux te présenter ?

Je m’appelle Antoine Dupont, je suis joueur de rugby à Toulouse.

Devenir professionnel, c’était un rêve de gosse ou quelque chose qui t’est tombé dessus un peu par hasard ?

Depuis tout petit, même à l’école primaire, je rêvais d’être rugbyman pro. Quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais ça. On peut dire que j’ai grandi avec cet objectif. Après, c’est vrai que c’est allé assez vite pour moi, que ce soit mes premières sélections avec le XV de France ou le titre de champion de France avec Toulouse. Je savoure, car je ne me suis jamais attendu à ça. C’est toujours l’objectif ultime, évidemment, d’être appelé avec le XV de France. C’est un aboutissement dans une carrière, et je n’avais pas du tout prévu que ça arrive aussi tôt. J’ai eu de la chance : il y avait eu un blessé, j’ai été appelé, j’ai joué. Une carrière est aussi faite de chances et d’opportunités.

Comment s’organisent tes journées, lorsque tu as entraînement ?

Je me lève vers 8h, je déjeune, je me prépare. J’arrive au club 30 minutes avant l’entraînement. J’ai la chance d’habiter en centre-ville, c’est très agréable. Je vais à l’entraînement en scooter ou en voiture. En arrivant, j’ai quelques routines, je me prépare tranquillement : je fais des mouvements de mobilité, des étirements… Je réveille mon corps. Ensuite, le matin, on a souvent des vidéos, soit entre trois quarts, soit tous ensemble. On fait aussi de la musculation, puis on s’entraîne sur des terrains séparés. L’après-midi, l’entraînement se fait tous ensemble.

Et les jours de matchs ?

J’essaye de ne pas trop avoir de rituels, car j’ai peur que si la routine est perturbée, cela perturbe toute ma préparation. Ceci dit, les étapes de la journée restent plus ou moins les mêmes à chaque fois. On a un repas d’avant-match, c’est un moment qu’on passe tous ensemble, puis on reste chacun tranquille dans nos chambres. J’aime bien faire une sieste avant le match, ça m’apaise. De cette manière, je suis dans les meilleures conditions pour jouer.

Tu as déjà connu des blessures. Comment t’assures-tu de bien récupérer physiquement entre les efforts ?

On a toujours des protocoles de récupération prévus avec l’encadrement. Quand on est un jeune joueur, on fait moins attention, mais ça vient avec le temps et l’âge. Depuis ma blessure, je fais plus attention aussi : il est fréquent qu’il y ait des points de contracture pendant l’entraînement, que ce soit une hanche qui a moins de mobilité, ou une douleur quelque part, donc on passe souvent dans les mains des kinés, des physiothérapistes. On est très bien suivis, c’est l’avantage.

Tu voyages beaucoup. Comment tu t’organises et fais en sorte de te sentir chez toi partout ?

Même lorsque j’étais petit, ça ne m’a jamais trop posé de souci, de découvrir de nouveaux endroits, de bouger. Je suis à l’aise avec ça, j’ai l’habitude de partir en déplacement. Avec moi, évidemment, je prends toujours mon téléphone et ma tablette. J’ai des livres, aussi, selon le moment. J’ai lu la biographie de Rafael Nadal. J’avais lu un article sur lui et sa mentalité dans L’Équipe : il disait qu’il fallait toujours positiver et ne jamais s’apitoyer sur son sort. Nadal, il a une dimension mentale incroyable, dans le sport de haut niveau, c’est un modèle. En terme de mentalité, c’est quelqu’un qui m’inspire. J’essaye de voyager assez léger : l’avantage, c’est que lorsqu’on voyage avec l’équipe, on est en tenue d’entraînement plus qu’en tenue de ville. Ça permet de gagner de la place dans la valise.

Tu fais beaucoup attention à ton apparence ?

Pour être honnête, de plus en plus : avant je m’en foutais un peu, mais on est de plus en plus exposé en tant que joueur, donc il faut faire attention. J’ai mon gel douche, mon shampoing, mon dentifrice, une cire plutôt mate pour me coiffer aussi, et un peu de crème hydratante. J’ai souvent la peau sèche avec les douches à répétition, donc je dois faire attention à bien m’hydrater.

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Est-ce que tu fais partie de ces sportifs fans de leur sport, ou est-ce que, au contraire, tu évites de regarder du rugby lorsque tu ne joues pas ?

J’ai du mal à couper à vrai dire. Je regarde beaucoup de matchs. Même si je suis blessé, je déconnecte assez peu. Je vais souvent au stade par exemple, même pour voir jouer des copains. C’est quelque chose qui me fait vraiment plaisir. Toulouse est une ville qui me plaît beaucoup, même si je n’étais pas citadin à la base. Je traîne beaucoup avec les autres joueurs : en nombre d’heures, on est souvent à l’entraînement, puis on va boire un coup, on va au resto. La ville est super agréable à vivre, jolie, vivante, dynamique et jeune. Et puis bon, le climat, c’est mieux que Paris, quand même (rires).

Article mis à jour en juin 2024

 

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